Les solutions pour traiter la remontée capillaire dans les murs

Saviez-vous que près de 15% des habitations en France, soit environ 3,5 millions de logements, sont touchées par la remontée capillaire ? Ce problème insidieux, souvent sous-estimé, peut causer des dégâts considérables à votre propriété, engendrant des frais de réparation importants, et avoir un impact négatif sur votre santé. Reconnaitre les signes avant qu'ils ne causent des dommages structurels importants est essentiel pour tout propriétaire immobilier. Agir rapidement avec un traitement adapté peut préserver votre logement, améliorer votre bien-être et éviter une dévaluation de votre bien immobilier. Une intervention rapide est souvent plus efficace, permettant d'économiser jusqu'à 40% sur les coûts de réparation comparativement à une intervention tardive.

La remontée capillaire est un phénomène physique où l'eau du sol remonte par les pores des matériaux de construction, tels que les briques, les pierres naturelles, le béton et même certains types de bois. Elle se manifeste souvent par des taches d'humidité persistantes, des auréoles disgracieuses, des moisissures apparentes et le décollement progressif des revêtements muraux comme le papier peint, la peinture ou les enduits. Ce problème est particulièrement fréquent dans les bâtiments anciens construits avant les années 1950, mais peut également affecter les constructions plus récentes en cas de défauts d'étanchéité, de malfaçons ou de l'utilisation de matériaux inappropriés. L'impact de la remontée capillaire ne se limite pas à l'esthétique, elle peut compromettre la solidité du bâtiment en fragilisant les fondations, en corrodant les armatures métalliques du béton et en favorisant le développement d'allergies, de problèmes respiratoires et de rhumatismes chroniques chez les occupants. La présence de salpêtre, reconnaissable à son aspect poudreux et blanchâtre, est un indicateur alarmant de remontée capillaire avancée.

Comprendre la remontée capillaire : causes et diagnostic précis

Avant de traiter efficacement la remontée capillaire, qu'il s'agisse d'une maison individuelle, d'un appartement en rez-de-chaussée ou d'un local commercial, il est crucial de comprendre ses causes profondes et de poser un diagnostic précis par un expert en bâtiment. Identifier l'origine du problème, qu'il s'agisse d'un défaut d'arase, d'une nappe phréatique élevée ou d'un drainage insuffisant, et évaluer son ampleur, c'est-à-dire la hauteur à laquelle l'humidité remonte dans les murs, permet de choisir la solution de traitement la plus adaptée à votre situation spécifique. Ignorer la cause sous-jacente peut entraîner l'échec des traitements, la réapparition des symptômes et une aggravation des dommages à long terme. Un diagnostic précis permet d'éviter des interventions inutiles et coûteuses, en ciblant directement la source du problème et en garantissant l'efficacité du traitement.

Les causes multifactorielles de la remontée capillaire

Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine de la remontée capillaire, agissant souvent en synergie pour favoriser ce phénomène. Il est rare qu'une seule cause soit responsable ; c'est souvent une combinaison de facteurs interdépendants qui créent les conditions idéales pour que l'eau remonte dans les murs. Comprendre les différentes causes permet de mieux cibler les traitements, d'adapter les solutions à la situation spécifique de chaque bâtiment et d'éviter la réapparition du problème à court ou moyen terme. Une analyse approfondie des causes est donc essentielle pour une solution durable et efficace, protégeant ainsi votre investissement immobilier.

  • Origine de l'eau : La remontée capillaire peut être alimentée par diverses sources d'eau, notamment l'eau de pluie qui s'infiltre abondamment dans le sol, la présence d'une nappe phréatique particulièrement proche de la surface du terrain (à moins de 2 mètres de profondeur), ou encore des fuites de canalisations enterrées (arrivée d'eau, évacuation des eaux usées) qui saturent le sol en eau. Il est impératif de distinguer clairement la remontée capillaire des problèmes d'humidité liés à des fuites ponctuelles, car les traitements à mettre en œuvre seront radicalement différents. Un sol constamment gorgé d'eau augmente considérablement le risque de remontée capillaire, favorisant ainsi la dégradation des matériaux de construction.
  • Nature des matériaux : Les matériaux poreux utilisés dans la construction, comme la brique rouge, la pierre naturelle (calcaire, grès), certains types de béton non hydrofugés ou les parpaings de mauvaise qualité, absorbent l'eau comme une éponge, facilitant ainsi sa migration vers le haut. La porosité de ces matériaux, c'est-à-dire la présence de nombreux petits pores et capillaires, permet à l'eau de remonter par capillarité, parfois sur plusieurs mètres de hauteur, en défiant la gravité. Les constructions anciennes, souvent réalisées avec des matériaux plus poreux et moins performants que les matériaux modernes, sont particulièrement vulnérables à ce phénomène.
  • Absence ou défaillance de la coupure de capillarité : L'arase étanche, également appelée coupure de capillarité, est une barrière horizontale imperméable, généralement constituée d'une membrane bitumineuse ou plastique, placée à la base des murs lors de la construction pour empêcher l'eau de remonter par capillarité. Son absence totale ou sa dégradation progressive (vieillissement, fissures, perforations) rendent le bâtiment extrêmement vulnérable à la remontée capillaire, permettant à l'eau de s'infiltrer librement dans les murs. Une arase étanche efficace et en bon état est un élément essentiel de la protection du bâtiment contre l'humidité ascensionnelle.
  • Mortiers et enduits anciens : Les mortiers et enduits à base de chaux aérienne ou hydraulique, souvent utilisés dans les constructions anciennes pour leur perméabilité et leur capacité à laisser respirer les murs, sont intrinsèquement plus perméables à l'eau que les mortiers modernes à base de ciment Portland. Ils favorisent donc la remontée capillaire en agissant comme des éponges, aspirant l'eau du sol et la transportant vers le haut des murs. Les mortiers anciens nécessitent une attention particulière lors de la rénovation et doivent être remplacés par des matériaux adaptés pour limiter la remontée capillaire.
  • Environnement extérieur : Un sol argileux, qui retient l'eau et empêche son infiltration rapide, un système de drainage insuffisant ou inexistant autour de la maison, ou encore la présence de végétation dense (arbres, arbustes, haies) à proximité immédiate des murs, créant une zone d'ombre et favorisant le maintien de l'humidité, peuvent tous augmenter significativement l'humidité du sol et favoriser la remontée capillaire. L'environnement immédiat du bâtiment a donc un impact direct et important sur son niveau d'humidité et sa vulnérabilité à la remontée capillaire.

Diagnostiquer la remontée capillaire : signes Avant-Coureurs et méthodes efficaces

Identifier les signes avant-coureurs de la remontée capillaire est crucial pour agir rapidement, avant que les dégâts ne deviennent trop importants et coûteux à réparer. Plusieurs indices visuels et olfactifs peuvent alerter sur la présence de ce problème d'humidité, allant des simples taches d'humidité aux dégradations plus importantes des matériaux de construction. Il est cependant important de ne pas confondre la remontée capillaire avec d'autres sources d'humidité, comme les infiltrations d'eau par la toiture ou les façades, les problèmes de condensation liés à une mauvaise ventilation, ou les fuites de canalisations internes. Un diagnostic différentiel est donc indispensable.

Un diagnostic précis, réalisé par un professionnel qualifié, permet de déterminer avec certitude la cause de l'humidité, d'évaluer l'ampleur du problème et de choisir la méthode de traitement la plus appropriée et la plus durable. Il existe différentes méthodes pour diagnostiquer la remontée capillaire, allant de l'observation visuelle minutieuse aux mesures techniques précises réalisées par des professionnels à l'aide d'outils spécifiques. Un diagnostic professionnel est souvent indispensable pour une évaluation précise du problème et pour éviter des erreurs de diagnostic qui pourraient conduire à des traitements inefficaces ou inappropriés.

  • Signes visuels : Les taches d'humidité à la base des murs, souvent accompagnées de moisissures de différentes couleurs (vert, noir, gris) et d'une odeur de renfermé caractéristique, sont des signes d'alerte classiques de la remontée capillaire. Le décollement de la peinture, du papier peint, des plinthes ou des enduits est également un signe d'alerte, indiquant que l'humidité s'infiltre derrière les revêtements muraux. La présence de salpêtre, un dépôt blanchâtre et poudreux sur les murs, est un indicateur de la présence de sels minéraux transportés par l'eau qui remonte par capillarité. L'effritement des joints de maçonnerie est aussi un signe courant.
  • Mesures techniques : Le test à la bombe à carbure, également appelé test CM, permet de mesurer avec précision le taux d'humidité massique dans le matériau. Cette méthode destructive consiste à prélever un échantillon de matériau (brique, pierre, béton) et à le mélanger avec du carbure de calcium dans un récipient hermétique. La réaction chimique produit de l'acétylène, un gaz dont la pression est proportionnelle à la quantité d'eau présente dans l'échantillon. Une pression élevée indique un taux d'humidité important, confirmant la présence de remontée capillaire.
  • Mesure à l'hygromètre : L'hygromètre, qu'il soit à aiguille, digital ou à absorption, permet de mesurer l'humidité relative de l'air ambiant. Une humidité relative élevée (supérieure à 60%) dans une pièce, surtout si elle est située au rez-de-chaussée ou en sous-sol, peut indiquer un problème de remontée capillaire. Il est important de prendre les mesures à différents endroits de la pièce, à différentes hauteurs et à différents moments de la journée, car l'humidité relative varie en fonction de la température, de la ventilation et de l'activité humaine.
  • Thermographie infrarouge : La thermographie infrarouge, réalisée à l'aide d'une caméra thermique, permet de détecter les zones froides sur les murs, qui sont souvent des signes d'humidité cachée. Cette technique non destructive utilise le rayonnement infrarouge émis par les surfaces pour visualiser les variations de température. Les zones humides apparaissent plus froides que les zones sèches, car l'eau a une capacité thermique plus élevée et absorbe plus de chaleur. La thermographie est un outil précieux pour localiser les zones exactes où l'humidité est présente.
  • Diagnostic d'humidité par un professionnel : Faire appel à un professionnel du diagnostic d'humidité, certifié par un organisme reconnu (Qualibat, par exemple), est souvent indispensable pour une évaluation précise du problème, des conseils éclairés et des recommandations adaptées à votre situation spécifique. Le professionnel dispose de l'expertise, de l'expérience et du matériel de pointe nécessaire pour identifier avec certitude les causes de l'humidité, évaluer son ampleur et proposer les solutions les plus efficaces et les plus durables. Un diagnostic professionnel permet d'éviter des erreurs de diagnostic, des traitements inadaptés et des dépenses inutiles. Le coût d'un diagnostic se situe entre 300 et 700 euros, selon la complexité du problème.

Les solutions de traitement de la remontée capillaire : comparaison, détail et efficacité

Il existe aujourd'hui différentes solutions pour traiter la remontée capillaire, chacune ayant ses avantages, ses inconvénients, son coût et son niveau d'efficacité. Le choix de la méthode la plus appropriée dépend de la cause de la remontée capillaire, de l'ampleur du problème (hauteur de la remontée, surface touchée), du type de bâtiment (ancien, récent, matériaux utilisés), du budget disponible et des contraintes techniques (accessibilité, présence de réseaux enterrés). Il est donc essentiel de prendre en compte tous ces facteurs avant de prendre une décision, en consultant un professionnel qualifié.

Il est primordial de se méfier des solutions miracles, des traitements proposés par des entreprises peu scrupuleuses ou des méthodes "maison" non éprouvées, qui peuvent s'avérer totalement inefficaces, voire aggraver le problème en masquant les symptômes sans traiter la cause profonde. Un diagnostic précis par un professionnel certifié est donc une étape indispensable avant d'entreprendre tout traitement. Un traitement mal adapté peut non seulement être inefficace, mais aussi endommager les matériaux de construction et augmenter les coûts à long terme. L'investissement initial dans un diagnostic de qualité est donc rapidement amorti par l'efficacité du traitement choisi.

La création d'une barrière physique (coupure de capillarité) : une solution radicale

La création d'une barrière physique, également appelée coupure de capillarité, consiste à empêcher physiquement l'eau de remonter dans les murs en interrompant la continuité capillaire des matériaux de construction. Cette méthode est considérée comme radicale et très efficace à long terme, mais elle nécessite des travaux importants et parfois invasifs. Elle est particulièrement adaptée aux bâtiments anciens, construits avant l'introduction des techniques modernes d'étanchéité, ou aux bâtiments dont l'arase étanche est inexistante ou défectueuse. La création d'une barrière physique est une solution durable et fiable pour lutter définitivement contre la remontée capillaire, protégeant ainsi votre patrimoine immobilier.

Sciage des murs et pose d'une membrane étanche : L'Intervention la plus efficace

Le sciage des murs consiste à découper horizontalement une partie du mur à la base, sur toute sa longueur, pour y insérer une membrane étanche. Cette membrane, généralement en polyéthylène haute densité (PEHD) ou en bitume armé, empêche l'eau de remonter par capillarité. Le mur est ensuite reconstitué avec un mortier hydrofuge spécifique, assurant l'étanchéité et la solidité de l'ensemble. Cette méthode est reconnue comme la plus efficace pour stopper définitivement la remontée capillaire, mais elle est également la plus invasive et la plus coûteuse. Le sciage des murs nécessite des compétences techniques très pointues, un matériel professionnel adapté et le respect de normes de sécurité strictes.

Le processus de sciage des murs est réalisé par des professionnels expérimentés, qui procèdent progressivement, par tronçons de 1 à 1,5 mètre, afin d'éviter d'affaiblir la structure du bâtiment et de minimiser les risques d'effondrement. Des étais métalliques sont systématiquement mis en place pour soutenir le mur pendant les travaux. Une fois la saignée réalisée, la membrane étanche est insérée et fixée avec soin, puis le mur est reconstitué avec un mortier hydrofuge de haute qualité. Le coût total de cette méthode varie généralement entre 400 et 800 euros par mètre linéaire, en fonction de l'épaisseur du mur, du type de matériau (pierre, brique, béton) et de la complexité des travaux (présence d'obstacles, accès difficile). L'intervention dure entre 2 et 5 jours, selon la taille du bâtiment.

  • Avantages : Efficacité prouvée à 100%, solution radicale et durable, applicable à tous les types de murs, même très humides.
  • Inconvénients : Travaux lourds et coûteux, risque d'affaiblissement temporaire de la structure (nécessite un étaiement), vibrations, poussière, bruit, nécessite un permis de construire dans certains cas.
  • Coût : Entre 400 et 800 euros par mètre linéaire, TVA comprise.
  • Conditions de mise en œuvre : Nécessite des compétences professionnelles certifiées (Qualibat, RGE), adaptation au type de mur (épaisseur, matériau, état), étude préalable de la structure, respect des normes de sécurité.

Injection de résines hydrofuges : une alternative moins invasive

L'injection de résines hydrofuges consiste à injecter un produit hydrofuge liquide dans les murs, à faible pression, pour bloquer la remontée capillaire. Ce produit, à base de silanes ou de siloxanes, polymérise au contact de l'eau et forme une barrière imperméable à l'intérieur des murs. Cette méthode est moins invasive que le sciage des murs, car elle ne nécessite pas de découpe importante. Son efficacité dépend cependant de la qualité de la résine utilisée, de l'homogénéité du mur, du taux d'humidité initial et de la compétence du professionnel qui réalise l'injection. L'injection de résines hydrofuges est une solution plus rapide et relativement économique pour traiter la remontée capillaire, mais elle nécessite un suivi régulier pour s'assurer de sa pérennité.

Le processus d'injection consiste à forer des trous de petit diamètre (environ 10 à 12 mm) dans le mur, généralement à la base, tous les 10 à 15 cm, et à y injecter la résine sous faible pression à l'aide d'un injecteur spécifique. La résine se diffuse dans les pores du matériau et crée une barrière hydrofuge. Il existe différents types de résines hydrofuges, telles que les silanes, les siloxanes, les résines époxy et les polyuréthanes, chacune ayant des propriétés et des applications spécifiques. Le coût de cette méthode varie généralement entre 200 et 400 euros par mètre linéaire, en fonction du type de résine utilisée, de l'épaisseur du mur et de la complexité des travaux. La durée de l'intervention est de 1 à 3 jours, selon la taille du bâtiment.

  • Avantages : Moins invasif que le sciage, applicable sur différents types de murs, coût généralement inférieur, mise en œuvre plus rapide.
  • Inconvénients : Efficacité variable selon la qualité de la résine et l'homogénéité du mur, peut nécessiter un suivi régulier et des réinjections, risque de remontée capillaire au-dessus de la zone traitée si l'injection n'est pas parfaitement réalisée, ne convient pas aux murs très humides ou très poreux.
  • Coût : Entre 200 et 400 euros par mètre linéaire, TVA comprise.
  • Conditions de mise en œuvre : Nécessite un professionnel qualifié, choix de la résine adaptée au type de matériau et au taux d'humidité, respect des protocoles d'injection, suivi régulier de l'efficacité du traitement.

Les solutions alternatives (non bloquantes) : pour gérer l'humidité sans stopper la remontée

Les solutions alternatives ne bloquent pas directement la remontée capillaire, mais elles permettent de gérer l'humidité présente dans les murs, de favoriser son évaporation et de limiter ses effets néfastes sur la santé et sur les matériaux de construction. Ces méthodes sont souvent utilisées en complément d'autres traitements plus radicaux (barrière physique, injection de résines) ou lorsque la mise en œuvre de ces traitements est impossible ou trop coûteuse. Elles sont particulièrement adaptées aux bâtiments anciens où il est difficile de créer une barrière physique sans risque d'endommager la structure.

Drainage périphérique : pour éloigner l'eau des fondations

Le drainage périphérique consiste à installer un drain enterré autour de la maison, à une profondeur inférieure à celle des fondations, pour évacuer l'eau de pluie, l'eau de ruissellement et l'eau de la nappe phréatique. Cette méthode permet de réduire l'humidité du sol au contact des fondations et de limiter ainsi la remontée capillaire. Le drainage périphérique est une solution préventive qui peut également améliorer le confort de vie en assainissant le terrain autour de la maison et en évitant les inondations en cas de fortes pluies. Le drain est généralement constitué d'un tuyau perforé en PVC ou en polyéthylène, entouré de gravier et recouvert d'une membrane géotextile pour éviter le colmatage.

L'installation d'un drainage périphérique nécessite des travaux d'excavation importants et la pose d'un tuyau drainant relié à un regard de collecte des eaux pluviales. Le coût de cette méthode varie généralement entre 100 et 200 euros par mètre linéaire, en fonction de la profondeur de la tranchée, de la nature du sol et de la distance au point de rejet des eaux. L'efficacité du drainage périphérique dépend de la perméabilité du sol, de la pluviométrie de la région et de la qualité de l'installation.

  • Avantages : Solution complémentaire aux autres traitements, améliore le drainage du terrain, prévient les infiltrations d'eau dans les sous-sols, assainit le sol autour de la maison.
  • Inconvénients : Nécessite des travaux d'excavation importants, peut être coûteux si le terrain est difficile d'accès, n'élimine pas complètement la remontée capillaire si la cause principale est un défaut d'arase ou une forte capillarité des murs.
  • Coût : Entre 100 et 200 euros par mètre linéaire, TVA comprise.
  • Conditions de mise en œuvre : Nécessite une étude de sol préalable pour évaluer la perméabilité et la stabilité du terrain, respect des normes d'installation des drains, raccordement à un système d'évacuation des eaux pluviales.

Assèchement des murs par électro-osmose passive : une technologie controversée

L'assèchement des murs par électro-osmose passive consiste à installer des électrodes en cuivre dans les murs, reliées à une prise de terre, pour inverser le phénomène de capillarité. Cette méthode prétend créer un champ électrique faible qui repousse l'eau vers le sol, asséchant ainsi les murs. L'électro-osmose passive est présentée comme une solution non invasive, sans produits chimiques et écologique pour traiter la remontée capillaire.

Cependant, l'efficacité de cette méthode est fortement contestée par de nombreux experts en bâtiment, qui estiment qu'elle ne repose sur aucune base scientifique solide et qu'elle ne traite pas la cause de la remontée capillaire. Plusieurs études ont montré que l'électro-osmose passive n'a aucun effet significatif sur le taux d'humidité des murs. Le coût de l'installation d'un système d'électro-osmose passive varie généralement entre 3000 et 8000 euros, en fonction de la taille du bâtiment. Il est donc important de se renseigner auprès de plusieurs professionnels et de demander des garanties avant d'investir dans cette technologie.

  • Avantages : Non invasif, sans produits chimiques, installation relativement simple.
  • Inconvénients : Efficacité contestée par de nombreux experts, coût élevé, absence de preuves scientifiques, ne traite pas la cause de la remontée capillaire.
  • Coût : Entre 3000 et 8000 euros, installation comprise.
  • Conditions de mise en œuvre : Nécessite une étude de faisabilité, installation par un professionnel, nécessite une prise de terre efficace.

Assèchement des murs par ventilation (VMI) : pour chasser l'humidité intérieure

L'assèchement des murs par ventilation mécanique insufflée (VMI) consiste à installer un système de ventilation qui prélève l'air extérieur, le filtre et le réchauffe légèrement avant de l'insuffler à l'intérieur de la maison. Cet air sec chasse l'air humide présent dans les murs et dans l'air ambiant, favorisant ainsi l'évaporation de l'humidité. La VMI permet d'améliorer la qualité de l'air intérieur, de réduire l'humidité ambiante et de limiter la condensation sur les parois froides.

La VMI ne traite pas la cause de la remontée capillaire, mais elle peut aider à réduire les effets néfastes de l'humidité en asséchant l'air intérieur et en favorisant l'évaporation de l'eau contenue dans les murs. Le coût de l'installation d'une VMI varie généralement entre 2000 et 5000 euros, en fonction de la taille du bâtiment, du type de système (simple flux, double flux, hygroréglable) et de la complexité de l'installation. L'entretien régulier du système (nettoyage ou remplacement des filtres) est indispensable pour garantir son efficacité et sa durabilité.

  • Avantages : Améliore la qualité de l'air intérieur, réduit l'humidité ambiante, prévient la condensation, complémentaire aux autres traitements.
  • Inconvénients : N'élimine pas la cause de la remontée capillaire, peut être coûteux, nécessite un entretien régulier (nettoyage des filtres), peut augmenter la consommation d'énergie si le système n'est pas performant.
  • Coût : Entre 2000 et 5000 euros, installation comprise.
  • Conditions de mise en œuvre : Nécessite une étude du logement pour dimensionner le système et choisir l'emplacement des bouches d'insufflation, installation par un professionnel, entretien régulier des filtres.

Les enduits asséchants et perspirants : pour laisser respirer les murs anciens

Les enduits asséchants et perspirants sont des enduits spéciaux, généralement à base de chaux hydraulique naturelle, de pouzzolane ou d'autres matériaux naturels, qui permettent aux murs de respirer et de s'assécher progressivement. Ces enduits sont microporeux, ce qui signifie qu'ils laissent passer la vapeur d'eau tout en empêchant l'eau liquide de pénétrer. Ils sont particulièrement adaptés aux bâtiments anciens, construits avec des matériaux poreux et sensibles à l'humidité, car ils permettent de préserver la perméabilité des murs et d'éviter les phénomènes de condensation.

Ces enduits ne traitent pas la cause de la remontée capillaire, mais ils permettent de gérer l'humidité présente dans les murs et de favoriser son évaporation naturelle. Ils sont souvent utilisés en complément d'autres traitements pour assainir les murs et améliorer le confort intérieur. Le coût de l'application d'enduits asséchants et perspirants varie généralement entre 60 et 120 euros par mètre carré, en fonction du type d'enduit, de l'épaisseur appliquée et de la préparation du support.

  • Avantages : Permettent l'évaporation de l'humidité, respectent les matériaux anciens, aspect esthétique naturel et chaleureux, améliorent l'isolation thermique des murs.
  • Inconvénients : Ne traitent pas la cause de la remontée capillaire, nécessitent une préparation soignée du support (piquage des anciens enduits, application d'une couche d'accroche), peuvent être plus coûteux que les enduits classiques, nécessitent des compétences en maçonnerie pour une application correcte.
  • Coût : Entre 60 et 120 euros par mètre carré, fourniture et pose comprises.
  • Conditions de mise en œuvre : Nécessite des compétences en maçonnerie, choix de l'enduit adapté au type de mur et à son état, respect des consignes d'application du fabricant, séchage lent et progressif pour éviter les fissures.

Prévention et maintenance (après traitement) : assurer la pérennité du résultat

Une fois le traitement de la remontée capillaire effectué, quel que soit le méthode utilisée, il est impératif de prendre des mesures de prévention et de maintenance régulières pour assurer sa pérennité et éviter la réapparition du problème. La prévention et la maintenance sont des étapes clés pour protéger votre investissement immobilier et garantir un environnement sain et confortable dans votre maison.

Prévention : les bons réflexes au quotidien

  • Surveillance régulière de l'état des murs et des fondations, à la recherche de signes d'humidité (taches, moisissures, salpêtre).
  • Entretien du drainage périphérique (nettoyage des regards, vérification du bon écoulement des eaux).
  • Éviter de boucher les ventilations naturelles (grilles d'aération, soupiraux).
  • Privilégier le choix de matériaux perspirants (peintures, enduits) lors de rénovations.
  • Surveiller les canalisations pour détecter les fuites. La détection précoce permet d'éviter que le problème ne s'aggrave.

Maintenance : un suivi régulier pour une efficacité durable

  • Contrôle régulier de l'efficacité du traitement (mesure du taux d'humidité des murs).
  • Nettoyage régulier des murs et des joints pour éliminer les dépôts de salpêtre et les moisissures.
  • Application de produits anti-salpêtre si nécessaire pour neutraliser les sels minéraux.
  • Vérification du bon fonctionnement du système de ventilation (VMI).
  • Dans le cas d'une injection de résine, vérifier le maintien de son efficacité. Une réinjection peut être nécessaire au bout de quelques années.